En novembre-décembre 2022, Indiville, Bpact et Give a Day, avec le soutien de la Fondation Roi Baudouin et de la Loterie Nationale, ont mené une enquête nationale sur l'engagement bénévole en Belgique auprès d'un échantillon représentatif de la population belge (2200 répondants). En outre, 20 400 bénévoles belges ont été interrogés sur l'organisation pour laquelle ils ou elles travaillent.

En Belgique, le bénévolat représente près de 290 000 équivalents temps plein

Voici les principaux résultats.

• Les bénévoles effectuent un travail équivalent à 290 000 employés à temps plein. Cela les place à la limite de ce qui est possible. Le bénévolat doit être renforcé par des non bénévoles. Il y a là un potentiel de temps équivalent à 94 000 employés à temps plein.
• Selon l'étude, les organisations bénévoles doivent travailler plus efficacement et mieux gérer le temps des bénévoles. Selon les bénévoles, les organisations qui réussissent doivent avant tout être bien organisées (82 %), puis légitimes, accessibles et agréables (79 %). Et autres souhaits, mais pas des moindres, elles doivent également proposer des expériences intéressantes et faire preuve de flexibilité pour 69 %. La barre est donc très haute.
• Les bénévoles s'identifient un peu plus à la tâche qu'ils/elles assurent (69 %) qu'à l'organisation elle-même (63 %).
• 97 % des bénévoles sont satisfaits de leur organisation, mais il existe des points d’amélioration, à savoir davantage de moyens, une meilleure communication interne, une meilleure planification et une vision de l’avenir.
• Une meilleure organisation, la possibilité de choisir le moment et un engagement à court terme sont les éléments qui peuvent convaincre les non-bénévoles de faire du bénévolat.

Engagement

Sur une base annuelle, près de 8 Belges sur 10 (78 %) s'engagent d'une manière ou d'une autre.

• 37 % font occasionnellement ou régulièrement du bénévolat dans ou pour une association ou une organisation (p. ex. une association sans but lucratif, une mutuelle, une école, un festival, un événement, un projet communal...)
• 33 % aident des personnes à l'intérieur ou à l'extérieur du cercle familial et/ou amical avec une certaine régularité (p. ex. en tant qu’aidants ou en apportant une aide à des voisins).
• 12 % consacrent du temps à d'autres œuvres caritatives, mais pas dans ou pour une association, une organisation, une école ou un projet communal.
• 51 % donnent de l'argent et/ou des biens à des organisations caritatives.
• 47 % sont membres d'une association ou d'une organisation.

Les principales motivations des bénévoles sont l'intérêt pour l'activité (85 %) et le sentiment de bien-être (80 %) qu'ils/elles peuvent en retirer. Vient ensuite le sens des responsabilités envers les autres (72 %).

Temps

80 % des bénévoles sont satisfaits du temps qu'ils/elles peuvent consacrer au bénévolat. Pourtant, il apparaît que beaucoup n’ont pas assez de temps (26 %) ou ont le sentiment d'en consacrer trop (20 %), et surtout que trouver le bon équilibre entre le temps consacré à la famille et au travail (33 %) est, avec les éléments pratiques (comme les déplacements) (24 %), l'aspect le plus difficile du bénévolat.

Le manque de temps (3 6%) est également la principale raison de l'abandon du bénévolat. La santé arrive en deuxième position (23 %). 

Tâche versus organisation

86 % des bénévoles sont satisfaits du type de tâches qu'ils/elles accomplissent et s'identifient un peu plus à la tâche effectuée (69 %) qu'à l'organisation elle-même (63 %). Une grande partie souhaite rester liée à la même organisation pendant longtemps (80 %) et ne se contentera pas de passer d'une organisation à l'autre pour obtenir une tâche plus intéressante (72 %).

Ils/elles resteront attachés à la même organisation, quelle que soit la tâche qui leur est confiée (62 %). À l'inverse, l’étude montre aussi qu'une partie des bénévoles considèrent leur tâche comme la plus importante et sont prêts à passer à une autre organisation pour cela si nécessaire. 

Non-bénévoles

63 % de la population n'effectue aucune forme de bénévolat sur une base annuelle. Même parmi les non-bénévoles, le manque de temps (47 %) est la principale raison de ne pas s'engager. Vient ensuite l'incapacité à s'engager régulièrement (39 %).

Pour les convaincre de se lancer, il faut d'abord que l'organisation soit bien organisée (78 %). Sur une note positive, à peine 20 % des non-bénévoles disent ne pas vouloir faire du bénévolat. Il existe un grand potentiel parmi les non-bénévoles, l'équivalent de 93 519 emplois à temps plein. 

Souhaits

Afin de persuader davantage de personnes de faire du bénévolat ou pour trouver l'endroit qui leur convient, voici ce qui ressort le plus :

• Une base de données en ligne et un guichet numérique pour les bénévoles : un aperçu numérique des organisations et des projets de bénévolat dans la commune où les gens peuvent postuler (49 %).
• Une brochure sur les bénévoles et les associations : un aperçu hors ligne des organisations et des projets de bénévolat dans la commune où les gens peuvent postuler (33 %).